yo-yo

yoyo ou yo-yo [ 'jojo ] n. m.

• 1931; yo-yo nom déposé; p.-ê. d'o. chin., par les Philippines

♦ Jouet formé d'un disque de bois, ou d'autre matériau, évidé par le milieu de la tranche, qu'on fait descendre et monter le long d'un fil enroulé autour de son axe. « les yeux fixés sur le mouvement étincelant d'un yoyo lumineux qu'un marchand ambulant fait monter et descendre au bout de son doigt » ( Tournier). Des yoyos, des yo-yo. Jouer au yoyo. — Fig. Le prix du pétrole joue au yoyo, monte et baisse alternativement.

● Yo-Yo nom masculin invariable (nom déposé) Jouet fait de deux disques, réunis par un axe, et que l'on fait monter et descendre le long d'un fil.

yo-yo

n. m. inv. (Nom déposé.) Jouet formé de deux disques solidaires que l'on fait monter et descendre le long d'une ficelle s'enroulant sur un axe central.

⇒YOYO, YO-YO, subst. masc.

I. — JEUX. Jeu d'adresse se composant d'un disque évidé ou de deux disques (de bois, de plastique...) réunis par un axe, et que l'on fait descendre et monter le long d'une cordelette enroulée autour de cet axe. Faire du yoyo; jouer au yoyo; yoyo à boucle. Sur le plan de l'habileté manuelle on peut citer les jeux du genre du bilboquet, du diabolo, ou du yo-yo. Ces instruments simples utilisent volontiers les lois naturelles élémentaires; par exemple, la pesanteur et la rotation, dans le cas du yo-yo, où il s'agit de transformer un mouvement rectiligne alternatif en mouvement circulaire continu (Jeux et sports, 1967, p. 175).

Rem. Le yoyo a pour ancêtre l'émigrette (v. ce mot rem. s.v. émigré).

II. — AÉROSPAT. Dispositif destiné à ralentir ou annuler la rotation d'un engin spatial. (Ds Sc. Techn. spat. 1978, Termes nouv. Sc. Techn. 1983, Industries 1986). Un yoyo est constitué par des masselottes s'écartant de l'axe de l'engin; il obéit au principe de la conservation du moment cinétique (Spatiologie 1985).

REM. Yoyot(t)er,(Yoyoter, Yoyotter) verbe intrans. a) Fam. Jouer au yoyo. Tous les directeurs de production, américains et français, se trouvaient réunis, fébrilement occupés à yoyoter (G. VAN PARYS, Les Jours comme ils viennent, 1969, p. 153). b) Pop., arg. Déraisonner, avoir le comportement d'un fou. Yoyoter de la touffe (var. de la mansarde, de la toiture). Perdre la tête, divaguer. Synon. pop. débloquer. Tu ne touches plus une bille. Tu ne comprends plus rien. Tu yoyottes de la touffe. Tu ramènes tout à tes petites nénettes (FALLET, Y a-t-il un docteur dans la salle ? 1977, p. 119).

Prononc.:[jojo], [-]. Le yoyo, un yoyo, sans liaison. Étymol. et Hist. 1931 yo-yo (Journal d'apr. MACK. t. 1, p. 267b et 281, note); 1932 yoyo (G. vAN PARYS, loc. cit.). Orig. obsc.; peut-être issu d'une lang. des îles Philippines (groupe malayo-polynésien), d'où le jeu semble originaire, par l'intermédiaire de l'anglo-amér. yo-yo, appellation qui fit l'objet d'un brevet déposé aux États-Unis dès 1915 (Philippine Craftsman, déc., 364 ds NED Suppl.²; cf. la mention d'un brevet du jeu de yo-yo déposé en 1932 à Vancouver, Canada, ibid.).

yo-yo [jojo] n. m.

ÉTYM. 1931, nom déposé; orig. incert., p.-ê. chinoise (cf. 1. youyou), le mot étant attesté aux Philippines.

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1 Jouet formé d'un disque épais de bois évidé par le milieu de la tranche, qu'on fait descendre et monter le long d'un fil enroulé autour de son axe. ⇒ Émigrette (vx). || Jouer au yo-yo. || Des yo-yo.

1 — Tu te rappelles l'époque du yo-yo ?

— Parbleu !

— Tu revois ces grosses dames, ou même ces vieillards, qui au moment de traverser la rue, s'arrêtaient au bord du trottoir, et s'offraient quelques petits coups de leur yo-yo comme pour se donner des forces ?… (…) Quand je repense à cette mode du yo-yo, c'était tout de même prodigieux, avoue ! Comme accès de gâtisme collectif !

— Je crois que tu es injuste pour Bernard. Quant au yo-yo, était-ce du gâtisme, exactement ? Peut-être pas… ou alors une simulation de gâtisme où il y avait souvent de la malice. Peut-être, qui sait, chez certains, une bouffonnerie de la désespérance. « Qu'avons-nous à faire de plus sérieux ? » Moi je vois assez bien Hamlet jouant au yo-yo… avec justement, la même teinte d'exhibitionnisme…

J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XXVII, p. 89.

2 (…) Gide était fort habile au yo-yo : c'était le jeu à la mode et même il faisait fureur.

S. de Beauvoir, la Force de l'âge, III.

♦ Var. graphique : yoyo. || Des yoyos.

3 J'avance dans la rue l'air supérieur un yoyo d'ivoire pendu à la main droite j'en joue avec une habileté désinvolte je suis l'ultra-chic (…)

Tony Duvert, Paysage de fantaisie, p. 170.

♦ ☑ Loc. fig. Jouer au yo-yo, faire le yo-yo. a Monter et descendre alternativement (en parlant de prix, de valeurs boursières). || « Le dollar n'a cessé de jouer au yo-yo par rapport à toutes les autres monnaies depuis 1973 » (le Monde, 16 mai 2000, p. 8). || Effet yoyo.

b Maigrir et regrossir (en parlant d'une personne qui suit un régime alimentaire restrictif). — L'effet yoyo est mauvais pour l'organisme.

2 Drain placé à l'intérieur du tympan (pour traiter les otites séreuses). || Enfant porteur d'un yo-yo.

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DÉR. Yoyoter.

Encyclopédie Universelle. 2012.